Résumé: Dans un monde conformiste, il n'y a pas de place pour les rêveurs
Au collège, « Le boutonneux » ne brille pas par son bulletin de notes. Au contraire, il fait même partie des pires cancres ! Il rêve d'ouvrir un magasin de jeux vidéo, mais en attendant, il est convoqué chez le conseiller d'orientation, tout comme Mims. Rebelle au style punk, Mims dévore les mangas et n'a que faire du système. Leur avenir à tous deux se joue pourtant en cette année décisive... S'ils échouent leurs parents risquent bien de les tuer ! Tandis que la pression commence à peser sur les épaules des adolescents, des événements de plus en plus étranges surviennent... Leurs parents mutent jusqu'à prendre une apparence monstrueuse ! Si les adolescents n'améliorent pas leurs notes, leurs parents peuvent-ils vraiment les supprimer ? Alors que notre loser héroïque se rapproche de Mims et se découvre une passion pour le dessin, une amitié sincère naît entre eux. Mais bientôt la situation va échapper à tout contrôle. Le programme imaginé par l'école pour remettre ces « nuls » dans le droit chemin montre des défaillances. Les ados s'épuisent dans une course au mérite qui devient une course pour la survie. C'est le début d'une spirale infernale dans un monde conformiste qui laisse bien peu de place à l'imagination...
Conte moderne à l'ambiance horrifique, L'enfantôme s'inscrit dans une trilogie thématique de l'auteur autour de l'enfance et du passage à l'âge adulte. Avec cette oeuvre, Jim Bishop démontre toute sa puissance créatrice après Lettres perdues et Mon ami Pierrot. Hommage au manga mais aussi à notre âme d'enfant, ce roman graphique intime, d'une grande sensibilité, marque le basculement de l'enfance à l'âge adulte et met en lumière les difficultés à s'intégrer, les dérives d'un système mais aussi la confiance en nous et les amitiés lumineuses. Un album saisissant qui vous hante longtemps après la dernière page...
Un peu déconcerté par la lecture de cet album... Déjà, j'ai souffert une fois de plus du texte minuscule. J'ai comparé avec "Mon ami Pierrot" et ce n'est pas qu'un problème de vue ! La police est plus petite. Un problème récurrent dans les BD actuelles...
Bref, la première partie m'a vraiment plu avec une histoire d'ados où tout semble dériver dans l'horreur fantastique ! Et puis, on bascule dans le monde des fantômes... À partir de là, mon intérêt s'est amoindri. On découvre une deuxième histoire. Comme si l'auteur voulait mélanger plusieurs idées. Ok, ça se recoupe et on revient à nos deux ados persécutés. Mais c'est un peu maladroit et le mélange horrifique/comique ne fonctionne pas trop. Je m'attendais à une approche plus adulte, étrange et original. Les réflexions sur l'école, le regard de l'autre, l'adolescence, manquent de profondeur.
Dommage...