Le 30/05/2025 à 22:54:01
"Fleurs D'ébène" se rapproche du polar avec une enquête au cœur de l’Afrique (Congo), un homicide étrange, un accident ? Le dessin est inégal selon les planches, au niveau des détails et de la technique, certaines cases et plans rapprochés sont superbes, d'autres semblent effacés par un trait plus grossier et une mise en couleur plus froide. C'est malheureusement la narration qui m'a perdu dans ce jeu de cultures et de colonies, avec des ellipses souvent contre-intuitive qui bâclent la compréhension de l'histoire et me sortent parfois en partie du récit. C'est souvent une tare de la part de Warnauts de parfois poser l'atmosphère sur une ou deux planches, mais tronquer des passages essentiels à la compréhension de l'histoire. Egalement, la difficulté de comprendre le sens de certains dialogues. J'ai eu du mal à situer certains personnages, à comprendre leur rôle, il apparaissent et disparaissent comme un cheveux sur la soupe, j'ai du revenir en arrière à plusieurs reprises. "Fleurs D'ebene" est donc une œuvre énigmatique qui manque de fluidité, je n'ai pas réussi à saisir tous les enjeux du colonialisme belge et de la rupture imminente de celle-ci avec le Congo, ni l’intérêt que j'aurais pu y laisser si le découpage était mieux structuré et entretenu.Le 05/09/2020 à 15:27:35
Fleurs d’Ebène est une série qui décrit les derniers moments vécus par les colons du Congo Belge. L’indépendance se dessinait petit à petit et cela pouvait éclater à tout moment. L’action de la bd se passe en 1958. L’accession à l’indépendance a été effective le 30 Juin 1960. Ce territoire a même été une possession personnelle du roi Léopold II de Belgique jusqu’en 1908. Bref, le contrôle de l’administration était dominé par la Belgique sans organe démocratique pour les habitants. La gestion journalière était dévolue au Gouverneur général. Les colons blancs du Congo n’avaient également aucun droit politique. Cette bd m’a permis de mieux comprendre ce qu’était le fameux Congo belge dont j’avais tant entendu parler à commencer dans Tintin. On voit par exemple que les villes ont été construites par le colonisateur où les populations noires étaient refoulées dans les banlieues. Il y avait même un couvre-feu. Bref, tout ceci ressemblait étrangement à un apartheid tempéré. Les auteurs évoquent également l’attirance sexuelle qu’avaient les blancs pour les noires. Visiblement, les femmes blanches étaient presque toutes trompées par leur mari à en croire cette bd. Bon, cela devait être réciproque. Cette aventure manque un peu de souffle épique comme souvent avec ce duo d’auteurs. Le dessin est toujours une merveille. On pourra admirer les beaux paysages africains. Il faudrait peut-être qu’à un certain moment, les auteurs se tournent vers d’autres continents afin de se renouveler.Le 27/01/2007 à 18:30:40
L'ambiance des colonies très bien retracée par les images de Raives, une chronique de la vie comme elle était dans cette Afrique que les blancs n'ont pas réussis à apprivoiser, que ce soit du point de vue politique ou personnel.BDGest 2014 - Tous droits réservés