Résumé: Six années ont passé depuis la disparition de Mézoké dans une dimension quantique inconnue. Devenu l'un des membres les plus influents du directoire de l'ODI sur Orbital, Caleb est donné favori pour succéder à Evona Toot lors des prochaines élections, une aubaine pour les Humains.
Si le danger d'une révolte des Névronomes appartient au passé, une nouvelle crise est sur le point de mettre en danger l'équilibre de la Confédération : les quatre plus grandes religions aliens confédérées forment un groupe de pression et réclament la nomination de membres de l'ODI sur des bases religieuses.
Voilà une nouvelle crise qui risque d'éclater et de compliquer les affaires de Caleb...
Voici enfin le nouveau cycle d'Orbital, la série de SF culte de Sylvain Runberg et Serge Pellé, précisément 20 ans après son lancement. Un anniversaire haut en couleur qui verra aussi la conclusion du triptyque Outlaws, la petite soeur d'Orbital.
Il vient de loin ce tome 9… Il a dû louper le portail quantique et se perdre dans une autre galaxie pour mettre 6 longues années à arriver ! J’ai même cru que la série était abandonnée. Mais non, pas d’entourloupe, il s’agit bel et bien d’un tout nouveau cycle d’Orbital. Et, clin d’œil des auteurs, l'action se déroule pile 6 ans après les tristes évènements du précédent chapitre. Un temps que Caleb, en l'absence de Mézoké, a mis à profit pour s’élever au sommet de l’ODI.
Serge Pellé n’a rien perdu en chemin, fort heureusement. Visuellement, les ambiances vaporeuses, nimbées de gris, sont toujours superbes. Les nombreux décors et personnages sont tous réussis, y compris Angus l'impressionnant Névronome. Une esthétique générale qui rappelle parfois « La Caste des Métabarons », et c’est un compliment.
Côté récit, Sylvain Runberg ne s’est pas forcément foulé. Sa trame est assez classique, mais rythmée, intrigante et plutôt bien goupillée.
Étonnamment, comme son confrère Dorison dans le dernier « Undertaker », il a lui aussi choisi pour thème un extrémisme religieux, sectaire et radical, menée par une illuminée aussi redoutable que Sister Oz, mais à la tête, elle, de plusieurs milliards de fanatiques.
On ne peut pas dire que ce soit un scenario révolutionnaire. Mais il contient ce qu’il faut de rebondissements pour donner une franche envie de connaitre la fin de ce 5° cycle. Espérons juste ne pas avoir à attendre 6 ans de plus pour le lire !