Le 06/12/2025 à 22:12:11
Nous sommes en 1945. Les personnages que nous avons tant aimés où détester dans leurs profondes humanités et leurs failles ont connu la guerre. Et les revoici après l’enfer, ou presque…Car beaucoup manque à l’appel et ce second tome raconte plus les absents que les présents, narre d’avantage le hors champ que la case. Et c’est, pour moi, ce qui fait toute la réussite de cette conclusion. Raconter les absents sans savoir vraiment qui ils étaient et ce qu’ils sont devenus. Ce tome raconte l’absence mais aussi la lâcheté, les faux semblants, les perceptions des uns et des autres toujours fausses. Car la guerre est passée par là. Car la guerre a révélé les femmes et les hommes de ce récit dans tout ce qu’ils avaient de meilleurs ou de pire. Warnauts et Raives racontent avec brio l’humanité, les petites histoires qui font la grande. Le personnage principal est le seul qui n’a eu aucune révélation sauf celle peut être de sa profonde lâcheté alors qu’il avait tant été véhément dans le 1er tome. Et on suit, au travers de son regard fuyant, la destinée de tous les autres (présents comme absents). La narration est d’une grande pertinence. Même le graphisme me plait. Peut-être justement le temps de planches silencieuses qui racontent tant. Ce blanc maculé qui illumine des paysages magnifiques. Et même si j’ai toujours quelques difficultés avec cet ancrage presque inexistant, je trouve les planches très belles.Le 07/06/2025 à 14:19:38
J'ai été emballé par "Les Temps Nouveaux", toujours dans des thématiques qui tiennent à cœur les auteurs, Warnauts et Raives, ici la seconde guerre mondiale. Sur cette toile de fond, 2 femmes voir même 3 femmes partagent le cœur d'un homme indécis, Thomas. Ces relations permettent un point d'accroche essentiel à la narration, en plus de la relation ambiguë avec le frère de Thomas (Charles) et la gestion de l'auberge dans laquelle ce dernier se trouve. Le premier tome se déroule en Belgique avant la mobilisation générale pour la seconde guerre mondiale avant de partir au front. Le scond tome se passe à la fin de la guerre après l'arrivée des renforts américains sur le vieux continent. Ces 4-5 années qui séparent les deux tomes permettent de construire durablement les personnages et leurs évolutions respectives, de les élever et les incarner d'autant plus. Le choix de ne pas tomber dans la romance avec un récit ponctué d’événements dramatiques (guerre, relations familiales et amoureuses) ajoute un coté réaliste. C'est pour moi une narration honnête auquel Warnauts m'a habitué, car les relations humaines sont complexes et ambiguës. Les illustrations sont plus minimaliste que les one-shots existants des deux auteurs (moins de détails), mais la mise en couleur est toujours très réussie et reflète la qualité du diptyque. Le thème de la guerre (1ère ou 2nde) est un thème qui revient souvent dans la bande dessinée, il est abordé ici avec beaucoup d'humilité et d'humanité, des dialogues percutants qui reflètent la complexité de l'homme mais aussi sa beauté.Le 31/03/2013 à 20:22:07
Le sujet sur l'engagement dans la guerre est difficile et pourtant dépeint avec justesse, avec à l'appui un dessin puissant et très précis, aux couleurs particulièrement bien adaptées au scénario...Collabos, double jeu, résistants de la dernière heure, curés et révolutionnaires, amours et passion, drames et retrouvailles, le récit est cohérent et très plaisant...Petite précision, la Division Leclerc n'est pas la 4ème, mais la 2ème (en fin de page du supplément), mais cela ne terni pas ce très beau diptyque...Le 16/01/2012 à 20:07:10
Juste après la guerre nous retrouvons une partie des protagonistes (certains malheureusement ne reviendront jamais) avec leur complexité et leurs interrogations après l'épreuve de la guerre qui n'a pas apaisé les problèmes personnels.BDGest 2014 - Tous droits réservés