Le 10/05/2025 à 07:03:56
Pour rappel, Bastien Vivès est un jeune auteur de bande dessinée qui s'est fait connaître grâce à ses romans graphiques tel que « Le goût du chlore » ou encore « Polina » dont certains sont d'ailleurs été récompensés par des prix. Il a d'ailleurs été qualifié par les journaux de tête de pont de la nouvelle génération BD. Cependant, certaines de ses œuvres ont fait l'objet de polémique car il s'est vu accuser par des juristes et d'autres artistes de faire l'apologie de la pédophilie. Bref, ce genre d'étiquette que vous voulez coller à un individu malsain afin de le faire disparaître du paysage lorsqu'il devient un peu gênant. Cela est allé très loin puisque deux associations de protection pour l'enfance ont tout de même porter plainte et une enquête officielle a été ouvert par les Autorités contre l'auteur pour diffusion d'images pédopornographiques. Rien que ça ! A noter que son procès aura lieu durant le mois de Mai 2025 devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre. Pour ma part, je n'ai pas franchement aimé cette chasse aux sorcières des temps nouveaux car je sais bien que l’œuvre créative peut regorger d’ambiguïté dans l'interprétation. Bref, toujours le même combat pour la liberté d'expression. Maintenant, alors que cet auteur était boycotté, le voilà qui revient en force afin de produire une BD sur sa propre affaire, histoire de donner également son point de vue mais d'un point de vue humoristique. On pourrait également penser qu'il fait dans le marketing pour exploiter son buzz. Les détracteurs ne manqueront pas. Moi, je veux juste prendre du recul. Cette BD constitue bel et bien une charge mordante par rapport à cette affaire. Il a le droit de se défendre et il le fait plutôt bien même si d'autres pourront considérer que c'est exagéré. Ils ne sont pas à sa place pour juger. Laver son honneur n'est pas méprisable, n'en déplaise à cette justice de rue qui veut dicter ses lois et ses normes. Encore une fois, je suis pour la liberté et non pour l'interdiction. Il est vrai que l'auteur tourne cette accusation pourtant sérieuse en dérision notamment lorsqu'il doit faire un stage de lutte contre la pédopornographie alors qu'il ne l'est pas forcément ou du moins, qu'il ne se sent pas comme un prédateur pour jeunes enfants. Cependant, visiblement, toute la société l'a condamné à cette étiquette avant qu'un juge ne le décide dans un jugement en bonne et due forme. Il est vrai qu'ils sont allés jusqu'à déterrer le poindre détail à savoir des propos tenus sur un forum quand il avait 17 ans. Oui, ils sont capables de faire n'importe quoi pour justifier de mettre une condamnation. Quand on souhaite se débarrasser de son chien, on dit qu'il a la peste dit le vieux dicton... Je suis plutôt de ceux qui sont du côté de la liberté d'expression et du coup, j’accueille cet ouvrage avec satisfaction sans être outré.BDGest 2014 - Tous droits réservés