Résumé: ll y a 36 ans, une épaisse végétation a brusquement envahi Tokyo, donnant naissance à des fleurs-parasites mortelles appelées "jinka". Ces plantes monstrueuses contaminent les êtres humains grâce à leur pollen, puis se nourrissent d'eux avant de fleurir, condamnant alors leur hôte.
Au coeur de la capitale nippone devenue un enfer végétal, deux orphelins, Kingo et Kayano, tentent de survivre jour après jour... Mais leur quotidien bascule lorsque la Force Funéraire Florale, dont la mission est d'éradiquer les jinka, découvre que Kayano est porteuse d'un de ces redoutables parasites... Pour Kingo, qui a juré de remuer ciel et terre pour que sa soeur adoptive redevienne humaine, un terrible combat commence !
L
a mégapole japonaise n'est plus. Il y a trente-six ans, elle fut envahie par des fleurs-parasites à partir de la tour de Tokyo. Nommés Jinka, elles contaminent les hommes, les transformant en monstres avides de chair humaine. Une brigade d'élite est chargée de les détruire. Kingo et Kayano vivent dans l'hyper-centre malgré les dangers du quotidien. Le grand frère parvient à cacher à tous que sa sœur est elle aussi infectée. Toutefois, son Jinka semble contrôlable. Jusqu'au jour où ils sont dénoncés et que le drame survient.
Cette série oscille entre science-fiction et post-apocalyptique. En plus de planter le décor, les premiers chapitres bénéficient d'une ambiance lourde et oppressante, où les otakus comprennent vite que la vie ne tient qu'à un fil. Rapidement, le récit va tourner autour de Kingo. Ses découvertes progressives fournissent quelques éclaircissements aux lecteurs, avec pour point d'orgue une évasion du QG des forces de l'ordre avec un scientifique. À ce moment, le tome bascule dans un classicisme de bon aloi, sans fioritures ni atouts, pour virer à la baston en fin de tome et abandonner au passage altère le ton mis en place au début.
Le trait d'Ire Yonemoto est de bonne facture, s'avérant nettement plus précis dans les éléments architecturaux qui jalonnent les décors. Là où il franchit une marche supplémentaire, c'est dans l'aspect des Jinka. Pour ces plantes maléfiques, l'artiste sort du convenu pour laisser libre cour à son imagination et à l'hybridation.
Wild strawberry part d'une idée assez originale pour un récit flirtant avec le post-apocalyptique, mais, hélas, il ne parvient pas à proposer davantage que la nomenclature classique du shonen manga. Il n'en constitue pas moins une lecture divertissante.