Info édition : Format 150 x 210 mm. Sens de lecture Japonais.
Résumé: De nos jours, un jeune garçon parti jouer dans la forêt s'endort au pied d'un arbre. Sous la protection du dieu renard, ses rêves l'emmènent loin dans le temps, à la découverte de ses vies antérieures. Les dieux du rêve mettent ce dernier, jadis samurai, en face des massacres qu'il a commis, plus tard tatoueur, il vivra l'omerta post Seconde Guerre mondiale et la mise au ban de cet art subtil. Petit à petit, ce sont l'histoire et la culture du Japon qui se présentent au lecteur, par l'entremise de plusieurs clins d'oeil qui raviront les initiés sans intriguer outre mesure les lecteurs lambda comme, par exemple, le jeu avec les pièces de shogi. L'auteur livre néanmoins les clefs de son récit au travers de propos introductifs et d'une interview de fin de volume.
Notre jeune héros sommeille et va rêver de vies antérieures qui lui parlent. C'est assez ésotérique tout en utilisant le folklore japonais avec les fantômes et démons qui hantent certains lieux.
On fera d'ailleurs la connaissance d'un baku, créature fantastique inspiré du tapir, et qui se nourrit des songes comme un mangeur de rêves. Le lieu sera une petite île du sud de l'archipel japonais à savoir Yashirojima. Les mystères de ce lieu sont assez nombreux au point d'avoir donné naissance à la nation japonaise à ce qu'il paraît...
Il est un peu dommage qu'on perde un peu le fil de ce récit en passant d'un personnage à l'autre ou d'une époque à l'autre. Le rêve peut se transformer assez vite en cauchemar sur fond de littérature et de culture japonaise.
Il y a des idées assez intéressantes mais j'ai eu l'impression qu'il fallait coller absolument à tout le folklore nippon dans une sorte de melting-pot entre les symboles et les mythes.
Même la fin de ce manga m'a peu convaincu. Cependant, cela se laisse tout de même lire assez agréablement grâce à un graphisme assez avenant. C'est le premier manga de l'auteur et il faut lui laisser le temps d'imposer son style assez particulier.