Le 13/07/2025 à 08:25:11
Une plèbe miséreuse face à un pouvoir qui s'enivre de fêtes décadentes, une secte qui prend les décisions en sous-main et une bourgeoisie fomentant une révolution, ça ne vous rappelle rien ? La Terre contre la Terre : ici la menace vient de terriens, prédécesseurs de Valérian, qui ont dégénéré, et asservi l'empire syrtien à leurs ambitions vengeresses. Dans le final de l'épisode, Valérian doit faire face à un autre lui-même, rongé par le temps et la haine, une personnification de l'échec des ambitions terriennes, et aussi une querelle des anciens et des modernes. Autour de ce pitch étonnamment solide de Christin, l'imaginaire graphique de Mézières prend son vol, et nous présente les premiers individus du bestiaire stellaire. Quel dommage que Valérian n'ait jamais mis les pieds sur Bluxte, car outre de petits portes-monnaie sur pattes, on y trouve aussi des êtres dont la simple présence sur la tête apporte le bonheur.Le 01/11/2024 à 09:46:17
Et " L'empire des mille planètes" ( il déchire pas non plus ce titre là???) enclenche une première saison d'albums ou Laureline et Valérian vont sur une planète et vivent une histoire qui permet à Christin de parler et d'être critique sur une thématique sociale de notre civilisation à nous. Comme dans la série "Star Trek" (1967) de Gene Roddenberry, en fait. Et c'est vraiment un nombre fou de chef d'œuvres que cette période là! Ici, Christin commence son propos avec cette première phrase : " Dans une galaxie lointaine", place un peu partout des méchants Dark Vador (qui ont sous leurs casques des têtes toutes brulées), Fait prisonnier Valérian dans un rectangle de mousse comme Han Solo. Bon, l'album est paru en 1971 et "Un nouvel espoir" en 77. Donc, Lucas s'inspire de Valérian qui s'inspire de Gene ? Incroyable comme la SF d'hier était dans une telle effervescence!!! Et ici on monte encore crescendo dans la maitrise de nos deux artistes. Christin raconte merveilleusement un empire faste et déliquescent. La narration est encore une fois envolée, dynamique. Et puis il y a l'ambiance de Syrthe, ses marchés florissants, son château et ses fêtes grandioses. Il y a des pluies qui glacent, des forêts tropicales ou des orages de pollen et de fleurs inondent des zones de chasse à bêtes géantes et d'une grande beauté! Et Mézières sublime tout ça par un crayon superbe. Même que Valérian n'a plus, alléluia, une tête de pois chiche. Alors, la satire sociale est certes un tantinet conventionnelle de nos jours, mais en 71, elle osait carrément ! Surtout dans un journal de BD pour ado. Christin ne savait pas trop comment causer à ces ados dans l'album précédent? Désormais, il sait. Comme des adultes! Mais, le bonheur vrai du livre est dans l'ambiance qui nous imprègne de bout en bout. On est à Syrthe, on déambule dans le marché, les rues et les bas fonds. Tout y est palpable. On ressent toutes les palpitations de cette civilisation par le biais de la lecture. Alors, certes il y a un ou deux Deus ex machina quand pointe le bout du nez de la guilde des marchands, ce n'est pas bien grave: On est parti en congé en lisant cet album sur une autre planète.Le 24/12/2013 à 16:00:30
Le meilleur album de la série. Premier véritable voyage dans l'espace pour nos amis et ils nous font atteindre des sommets. Au delà des qualités graphiques et du génie de Mézières pour créer de univers, l'histoire et d'un intérêt et d'une profondeur jamais égalé dans la série. A lire et à relire sans retenue!Le 19/12/2007 à 18:28:05
Valérian et Laureline délaissent les voyages dans le temps pour aborder le Space Opera. Du grand art; avec une inventivité de tous les instants. L'un des meilleurs albums du sympathique duo.BDGest 2014 - Tous droits réservés