Lune de miel 2. Le secret de Coatlicue
N
ouvelles vacances en couple pour Quentin et Sophie qui, cette fois-ci, ont choisi l’Amérique Centrale afin de s’offrir un «break» en amoureux. Plage, cocktails et repos sont au programme. De grosses turbulences dans les airs et un changement d’aéroport plus tard, ils débarquent, sous la tempête, au milieu de nulle part. Pressés d’arriver à leur destination, ils choisissent imprudemment de louer une voiture pour parcourir les derniers kilomètres qui les séparent de leur palace. Un reste de gastro et des routes emportées par la pluie vont transformer le trajet en un véritable cauchemar, surtout que cette région va s’avérer particulièrement mal famée...
Après la surprise provoquée par Le baiser du sphinx, un album enlevé à la tonalité décalée et pétillante, Bastien Vivès revient avec un second tome également placé sous le signe de l’aventure au premier sens du terme. Atmosphère à la Indiana Jones mâtinée de la Recherche du diamant vert, avalanche non-stop de péripéties et ce qu’il faut de second degré, Le secret de Coatlicue se dévore avec plaisir et indulgence. Par contre, mieux vaut ne pas s’arrêter sur les détails d’un scénario cousu de fil blanc et tenant debout principalement grâce à des poncifs et des stéréotypes. Visuellement, la narration file à cent à l’heure et fluctue par moments. Heureusement, entre deux courses effrénées, le dessinateur arrive à proposer, ici et là, quelques jolies scènes de jungle et de déluge. Cependant, impossible au lecteur, arrivé à la dernière page, de ne pas s’interroger sur le pourquoi et le comment de ce récit fait de peu et hésitant constamment entre hommage et parodie.
Du fun, du dépaysement et de l’adrénaline, comme n’importe quel blockbuster ou série B au final. En résumé, Le secret de Coatlicue fait ce qu’il est censé faire : distraire.
5.0
