Tokyo mystery café 2. Les ombres de Jimbocho

U ne étrange mission est assignée au Mystery Café : une affaire de meurtres. Enfin, pas littéralement. Les victimes sont les héros de la maison d'édition Kamigawa. Le dernier numéro de Weekly Moon a été l'objet d'un piratage. Certaines pages ont été remplacées par d'autres, dans lesquelles un mystérieux tireur isolé exécute les personnages emblématiques de l'éditeur. Le Boss, Nahel et Soba entament leur enquête, sans imaginer une seconde que ce qui semble n'être qu'une manipulation élaborée due à un faussaire brillant est en fait que le premier acte d'une sombre vengeance, qui trouve son origine dans le passé du patron de l'agence.

Le point de départ est improbable. La suite n'est pas moins complètement invraisemblable. La crédibilité n'est visiblement pas la préoccupation première des auteurs. Le récit est trépidant et propose une déambulation dépaysante dans le quartier de Jimbocho et ses bouquinistes. Les rebondissements s'enchainent pour animer une intrigue qui ressemble à un hommage à la culture pulp japonaise, invoquant Lady Snowblood et d'autres histoires de vendetta. Tokyo Mystery Café mélange les marqueurs des séries policières de littérature jeunesse : des personnages typés et sympathiques, une intrigue cohérente à défaut d'être réaliste, une pointe d'exotisme et un sens du rythme qui donne envie de découvrir la suite, mais sans finalement laisser d'impression durable. Le plaisir est immédiat bien que fugace. Les ombres de Jimbocho propose un divertissement léger et sans prétention. Cela n'a l'air de rien. Pourtant, nombre de titres échouent là où ce second tome s'en sort plutôt avec les honneurs.

Moyenne des chroniqueurs
6.0